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Scandale en Ariège !
Une enquête en cours concernant la mort d’un ours
C’est une bien triste nouvelle qui est à déplorer en Ariège. Alors que les ours sont des animaux protégés, un jeune mâle a été retrouvé mort. Aucun doute sur le fait que le pauvre animal a succombé à des blessures par balle. Une enquête est actuellement en cours pour retrouver le ou les coupables et le débat sur la protection des espèces menacées est relancé.
La macabre scène a été découverte le 9 juin 2020, à plus de 1800 mètres d’altitude dans les montagnes ariégeoises. Tout près d’une station de ski nommée Guzet, le cadavre d’un jeune ours a été retrouvé. Comment cet animal a été retrouvé ? En fait le même jour, une attaque sur un mouton avait été signalé et du coup, plusieurs agents qui dépendent de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) se sont déplacés.
Ils pensaient trouver autre chose que le cadavre d’un ours qui pesait plus de 150 kilogrammes et qui devait avoir à peine 4 ou 5 ans. Lorsque le cadavre a été découvert, les agents ont directement vu que la mort remontait au moins à la veille voire deux jours avant la triste découverte. Le problème est d’autant plus grave qu’il s’agit d’une espèce protégée et le corps a donc été transféré directement pour procéder à une autopsie.
La nouvelle a alerté le gouvernement qui a décidé, par l’intermédiaire du Procureur de l’Ariège d’établir une analyse pour confirmer le décès. L’ours a subi une autopsie au sein de l’École vétérinaire de Toulouse et on parle déjà soit de chasse illégale ou même de braconnage ! Rappelons que l’ours en question est une espèce endémique des Pyrénées et leur protection est totale. Il faut également savoir que cet acte inqualifiable est passible d’une amende allant jusqu’à 150.000 euros et de trois ans d’emprisonnement.
De plus, un arrêté (interministériel) est mis en place depuis 1981 pour protéger fermement ces mammifères, c’est pourquoi cette perte est une catastrophe. Depuis la découverte, une enquête est actuellement menée pour trouver la ou les responsables et des éleveurs ont déjà été interrogés. Il s’agit de la Brigade des recherches de Saint-Girons qui se charge d’auditionner toute personne pouvant faire avancer l’enquête.
L’autopsie révèle de nouvelles informations
Outre le fait de pouvoir déterminer les causes de la mort, il est important de prélever les balles pour retrouver le type d’arme et ainsi avancer plus facilement. On peut dire avec précision, que l’animal a succombé à une hémorragie interne au niveau du thorax et que les analyses balistiques sont également en cours. La situation est prise très au sérieux et une récompense de 10.000 euros est proposée pour toute personne qui aurait des informations sur les coupables.
Cette idée provient de l’organisation non-gouvernementale de défense animalière nommée « Sea Sheperd » et auparavant, ce type de récompense avait déjà permis de porter ses fruits. Cette aide extérieure devrait pouvoir proposer de bons résultats, en sachant que les auditions se poursuivent toujours. Cet acte se doit de ne pas rester impuni et les autorités locales travaillent sans relâche, pour obtenir les meilleurs résultats, dans les délais les plus brefs.
Cette situation est d’autant plus grave que cette espèce d’ours brun avait fait l’objet d’une politique de réintroduction. En effet, depuis les années 1990 des espèces avaient pu retrouver leur habitat naturel et ils étaient surveillés pour que les populations se multiplient de nouveau. Plusieurs années plus tard, on retrouve ce jeune mâle au sol, d’autant qu’en 2004, une autre femelle avait subi le même sort.
De quoi indigner profondément et des mesures de protection doivent se réorganiser, pour éviter que cela ne se reproduise encore et encore. Enfin, cela relance également le débat quant à la chasse qui est de plus en plus critiquée et qui pourrait être la raison de ce décès sur espèce protégée. Dès que nous aurons plus d’informations sur le sujet, nous pourrons vous proposer un nouvel article.
En attendant, vous allez pouvoir retrouver un article qui traite du même sujet au sein du journal La Dépêche.