Publiée le 04 Nov 2015 08:00
Le but de la voiture autonome est de rassurer l’homme. Et oui, avant de conquérir les routes, cette dernière devra gagner la confiance des conducteurs, des piétons mais aussi des régulateurs. L’objectif principal des constructeurs automobiles est le même pour tous, celui de limiter les accidents et réduire le nombre de morts sur les routes.
Philippe Klein, le directeur de planification du groupe Nissan a rappelé, lors du Salon Tokyo Motor Show, que la grande majorité des accidents est dû aux erreurs humaines. Aussi, il a souligné que la voiture autonome permettrait une conduite plus amusante et moins stressante car selon ses propres paroles, il n’y a rien d’exaltant à passer 5 heures coincés dans des bouchons. Moritaka Yoshida, responsable chez Toyota a remarqué à son tour que le plus important pour le moment était de gagner la confiance des conducteurs. Le groupe a organisé il a peu, pour la presse, une démonstration pour essayer d’habituer les automobilistes à lâcher le volant.
Nissan a affirmé également, par le biais de son directeur de planification, que le développement de ce type de véhicule est progressif mais que le groupe n’attend pas pour le moment un grand bond. Ce dernier a également expliqué que de nombreuses fonctionnalités existent déjà sur les voitures normales comme le système de freinage, les régulateurs de vitesse etc… et donc le fait de devoir lâcher le volant et ne plus être maître de son véhicule n’était pas aussi facil d’accepter pour les conducteurs. Pour cela, le premier pas sera donc d’assurer que les clients comprennent le fonctionnement de la voiture sans conducteur correctement.
Une fois que l’automobiliste sera convaincu, il faudra alors passer à la communauté car ces véhicules risquent de surprendre au millieu du trafic normal. Melissa Cefkin, du centre de recherches du groupe Nissan a expliqué à son tour que les automobilistes se communiquent par des gestes ou des regards entre eux ainsi qu’avec les piétons ou les cyclistes. Il faudra alors installer de nouvelles fonctions d’interprétation comme pour avertir un piéton par exemple d’un danger ou de pouvoir traverser. Les constructeurs devront faire preuve d’imagination en installant des messages écrits ou sonores…. Et pour finir, les groupes automobiles vont devoir persuader les régulateurs sur la fiabilité de cette nouvelle technologie. Pour cela, la réglementation actuelle devra donc changer.