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La fin de PayPal avec cette nouvelle méthode de paiement ?
Aujourd’hui, qui peut se vanter de ne pas avoir un compte PayPal ? En France, comme dans de nombreuses autres régions du monde, cette plateforme est devenue un moyen de paiement très courant sur les sites de vente en ligne. Toutefois, un nouvel acteur ambitieux s’apprête à bousculer le marché.
PayPal, un acteur en pleine expansion
L’application PayPal se présente comme une option pratique qui évite d’entrer directement les informations de carte bancaire. En agissant comme un intermédiaire sécurisé, elle permet d’effectuer des paiements sans révéler ses coordonnées bancaires aux commerçants.
En outre, PayPal offre une garantie d’achat, assurant un remboursement si un produit commandé en ligne n’arrive pas ou ne correspond pas à ce qui était promis.
Depuis juin 2020, PayPal a introduit la possibilité de régler ses achats en quatre versements sans frais, un service devenu entièrement gratuit depuis le 14 avril 2021. Au fil des années, l’application a enrichi ses fonctionnalités, y compris l’envoi et la réception d’argent entre utilisateurs.
Cependant, il faut rester vigilant face aux fraudes sur Internet. Ces dernières années, de nombreux utilisateurs de PayPal ont été victimes de diverses arnaques, notamment des tentatives de phishing à travers de faux courriels de confirmation de commande.
Ces messages incitent à cliquer sur un lien menant à une fausse page de connexion de PayPal. Il est donc recommandé de ne jamais suivre ces liens.
Soyez également attentif aux alertes de fraude qui semblent provenir de PayPal. Souvent, ces notifications redirigent vers des sites de connexion frauduleux.
Une concurrence qui se renforce
En 2024, envoyer de l’argent à un proche demeure un processus souvent compliqué. Pour un transfert instantané, il faut que ce service soit accessible gratuitement et connaître les coordonnées bancaires de l’autre personne.
Des applications comme Revolut permettent des transferts rapides, mais uniquement entre utilisateurs de Revolut. D’autres, comme PayPal ou Lydia, nécessitent la création de comptes.
Cela devrait changer avec l’arrivée de Wero, un nouveau portefeuille électronique soutenu par sept grandes banques françaises. Avec son interface conviviale, Wero ambitionne de rivaliser avec les géants américains du paiement en ligne, dont PayPal.
Wero se présente comme une application intégrée dans les applications bancaires mobiles (à l’exception de La Banque Postale, qui aura sa propre application). Son but principal est de remplacer Paylib et de faciliter les virements entre particuliers.
Avec Wero, il ne sera plus nécessaire de renseigner des IBAN ou des RIB. L’utilisateur pourra simplement utiliser un numéro de téléphone, une adresse e-mail ou un pseudo pour transférer de l’argent en quelques secondes grâce à la technologie de virement instantané.
À long terme, Wero vise à devenir une solution de paiement complète, utilisable pour les achats en ligne ainsi que dans les magasins physiques, avec l’ambition de rivaliser avec Apple Pay et Google Pay d’ici trois à quatre ans.
PayPal sous pression face à un concurrent français
Wero s’appuie sur le système de virements instantanés SEPA, garantissant rapidité et compatibilité avec les établissements bancaires européens.
Pour les paiements en point de vente, deux technologies seront mises en œuvre : le QR code, idéal pour les petits commerçants n’ayant pas de terminal de paiement, et le NFC, similaire à Apple Pay.
Concernant la sécurité, Wero applique l’authentification forte à deux facteurs, en accord avec les standards européens. De plus, les données seront conservées chez votre banque, sans intervention de tiers.
L’objectif est de créer un système de paiement 100 % européen, capable de rivaliser avec des acteurs tels que Visa, Mastercard ou PayPal. Ce projet vise à renforcer l’autonomie numérique et à proposer des tarifs plus avantageux pour les commerçants.
Il s’agit également de développer un écosystème adapté aux spécificités européennes. Le défi est conséquent, car les géants américains dominent déjà le marché et les habitudes des consommateurs sont profondément ancrées.
Le lancement des virements entre particuliers est prévu pour septembre 2024, suivi de l’intégration dans le e-commerce en 2025, et le déploiement en magasin en 2026.