Publiée le 21 Jul 2021 08:00
D’après les informations révélées par Forbidden Stories à propos du logiciel israélien – très controversé - Pegasus, Emmanuel Macron pourrait avoir été victime d’espionnage. En effet, en 2019, le numéro de téléphone du président de la République a été désigné par le Maroc pour une éventuelle infection de son smartphone. Laurent Richard, le directeur et fondateur de Forbidden Stories précise que, pour des raisons évidentes de sécurité, aucune enquête technique n’a pu être effectuée sur le téléphone du chef de l’État. Bien que l’espionnage ne puisse pas être confirmé de façon certaine sans investigations plus poussées, le fait que le numéro d’Emmanuel Macron apparaisse dans la liste des 50 000 cibles potentielles « montre en tout cas qu’il y a eu intérêt de le faire ». Pour l’instant, le Palais de l’Élysée se refuse à tout commentaire, mais d’après certaines sources, le président prendrait l’affaire très au sérieux et des vérifications seraient actuellement en cours.
Des négligences auraient-elles été commises de la part d’Emmanuel Macron ? L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information ou encore la Direction générale de la sécurité intérieure recommandent toujours au chef de l’État en fonction de préférentiellement faire usage de la ligne très sécurisée des téléphones Teorem et Cryptosmart. Néanmoins, plusieurs proches du président assurent que ce dernier est accro à son téléphone et qu’il lui arrive d’envoyer des messages sur l’application Telegram pour échanger avec sa famille ou des journalistes.
Comme nous vous l’avons précédemment indiqué, l’Empire chérifien a possiblement tenté d’infiltrer le téléphone du président français en 2019, et plus précisément au mois de mars. À cette époque, l’Algérie connaît de nombreuses manifestations qui ébranlent le pays. Abdelaziz Bouteflika, le président algérien, se voit contraint de démissionner et renonce même à se présenter aux élections présidentielles pour un cinquième mandat. En froid avec son voisin, le Maroc aurait-il voulu en savoir plus sur la situation du pays ennemi ?
Malheureusement, non ! Le logiciel Pegasus n’a pas uniquement ciblé Emmanuel Macron. Plusieurs membres du gouvernement français figurent dans la liste des 50 000 numéros de téléphone. Nous pouvons notamment vous citer les noms d’Édouard Philippe, Premier ministre de 2017 à 2020, de Christophe Castaner, de Jean-Yves Le Drian et de Jean-Michel Blanquer. Au total, sur les 35 membres que comptait le gouvernement d’Édouard Philippe, 14 auraient possiblement été visés. En plus de nombreux journalistes, parlementaires et d’autres politiques étaient dans le viseur du logiciel espion. D’autres chefs d’États et Premiers ministres étrangers sont aussi concernés par le scandale d’espionnage ! C’est par exemple le cas de :
• Mohammed VI, roi du Maroc ;
• Barham Saleh, président irakien ;
• Cyril Ramaphosa, président sud-africain ;
• Imran Khan, Premier ministre pakistanais ;
• Mostafa Madbouli, Premier ministre égyptien ;
• Saad-Eddine El Othmani, Premier ministre marocain ;
• Charles Michel, Premier ministre belge ;
• Ruhakana Rugunda, Premier ministre ougandais ;
• Saad Hariri, Premier ministre libanais.