Publiée le 30 Mar 2017 08:00
Selon une étude réalisé début 2017, près d'un client sur deux ne sait pas, ou très peu, utiliser les services numériques. Ils sont pourtant nombreux aujourd'hui a proposer ces services, notamment pour les banques.
Selon Remy Werber, président du directoire, les personnes les plus démunies sont soucieuses de ne pas dépasser leur limite de budjet, et viennent régulièrement dans les bureaux pour effectuer des opérations qui pourraient être faites de chez eux ou depuis une borne: parfois pour un simple retrait de 10 euros le matin et un dépôt de 2 euros le soir.
Dans ce contexte, La Banque Postale a décidé de venir en aide à ses clients. Pour cela elle va former 600 collaborateurs. Ils auront pour mission d'aider et de former leurs clients à utiliser les services numériques, mais également les DAB (Distributeur Automatique de Billets). La mise ne place de cette aide a pour but de réduire les passages dans les bureaux de La Poste mais surtout d'apprendre à ses clients la gestion de leur compte en ligne.
Dans cette optique, la banque ne compte pas faire cavalier seul et se tournera vers une plate-forme créée par une startup, WeTechCare, qui permet d'apprendre à réaliser les opérations financières de base en ligne.
Pour le moment, le groupe prévoit la mise en place de ce service d'aide dans les quartiers prioritaires de la capitale. Ils seront utilisés comme cadre expérimental et en cas de succès, le groupe élargira les services dans les zones rurales.
En attendant ces changements, le président insiste sur le fait que la filiale de La Poste continuera à effectuer des opérations de cash dans leurs bureaux, profitant même de l'occasion pour indiquer qu'ils seront probablement la dernière banque de cash.
Le soucis de ce programme étant que, même formés, beaucoup de clients restent dans la précarité numérique, et n'ont pas accès à internet comme ils le souhaiteraient.
Si l'évolution de la distribution de l'internet à très haut débit est constante en France, les plus démunis restent pour autant spectateurs de ces évolutions, ne pouvant se permettent des abonnements qui restent encore très chers.