Avez-vous besoin d’informations ?
appel + prix appel
Les opérateurs français démarrent l’exercice 2025 avec pour objectif de consolider leur part d’exportation
Business France, dans son rapport « Où exporter Agro 2025 »* analyse les clés pour que les fruits et légumes français augmentent leurs chiffres de ventes à l’étranger.
Bien que l’Union Européenne reste la principale destination des exportations françaises, en tant que marché solide et stable, de nouvelles destinations offrent des opportunités pour ouvrir des lignes d’exportation pour les produits agroalimentaires français.
Dans un contexte géopolitique instable, 2025 sera l’année de la consolidation des acquis. Les entreprises françaises des secteurs agricole et agroalimentaire doivent tirer parti de cette dynamique en comprenant les spécificités de chaque secteur et de chaque pays pour augmenter leur part de marché, tout en utilisant de manière optimale les outils de soutien à l’exportation, comme les accords de libre-échange signés ou en cours de négociation par l’UE, souvent méconnus.
Dans un contexte international troublé, les échanges sont marqués par une augmentation notable des prix de vente.
Fruits
Le secteur fruitier français, comme d’autres grands pays producteurs, fait face à une explosion des coûts de production, à une pénurie de main-d’œuvre et à des conditions climatiques défavorables. À ces défis s’ajoutent les distorsions de concurrence dues à la surtransposition ou à l’absence de transposition des normes de l’UE.
Sur la dernière période analysée, l’évolution des exportations françaises de fruits vers les cinq principaux marchés est contrastée en termes de volumes : +9 % et +4 % vers l’Allemagne et l’Italie, contre –8 %, –8,1 % et –11 % vers l’Espagne, le Royaume-Uni et la Suisse. On note toutefois le dynamisme des réexportations de bananes vers l’est, notamment la Roumanie (+26 %), l’Autriche (+81 %) et la Lituanie (+75 %).
Hors Europe, la croissance est significative, principalement pour les pommes vers l’Amérique du Sud, tandis que les exportations vers le Moyen-Orient ont diminué (à l’exception d’Israël et du Koweït). En Asie, la situation est variable : les expéditions ont chuté au Vietnam mais augmenté vers la Thaïlande et la Malaisie.
Recommandations aux exportateurs :
– Prioriser les canaux de distribution premium pour mieux valoriser leur offre et se différencier de la concurrence.
– Capitaliser sur des attributs comme la durabilité, la naturalité et l’agroécologie du secteur français.
– Renforcer la communication sur l’origine française, les labels de qualité (IGP, AOP…), le terroir et les initiatives écoresponsables (vergers écoresponsables, zéro résidu…).
Côté prospection, Business France recommande :
– Consolider la position sur les marchés européens (plus de 70 % des exportations en volume).
– Renforcer les relations avec les partenaires existants.
– Adapter les stratégies selon les conditions d’accès aux marchés des pays tiers.
– Poursuivre les efforts en Amérique du Sud (Brésil, Colombie, Équateur, Guatemala) et en Asie (Vietnam, Malaisie, Thaïlande, Hong Kong, Singapour).
Les nouvelles tendances incluent les fruits rouges, les fruits prêts à consommer, les mélanges de fruits frais découpés, les gammes et labels écoresponsables, les emballages recyclables ou compostables, ainsi que les innovations variétales et technologiques pour une production plus durable.
Légumes
Le contexte géopolitique et climatique a fortement impacté les échanges européens de légumes. Les sanctions contre la Russie ont profondément modifié les flux commerciaux traditionnels, et la sécheresse en Espagne, premier producteur européen et exportateur mondial de légumes, a forcé ce pays à réduire ses surfaces cultivées.
Selon les dernières données ministérielles, les exportations françaises de légumes ont augmenté de 22 % en valeur, principalement vers l’UE, qui absorbe 86 % des volumes, notamment l’Allemagne (18 %), la Belgique (18 %), les Pays-Bas (14 %), l’Espagne (14 %) et l’Italie (9 %). Les exportations vers le Royaume-Uni, sixième marché, ont bondi de 70 %. La croissance est également notable vers l’Irlande et le Danemark. En revanche, les exportations vers l’Espagne, les Pays-Bas et la Suisse ralentissent.
Recommandations pour les exportateurs :
– Mettre en avant l’origine française comme gage de qualité et de traçabilité.
– Innover en termes de packaging (snack, découpé, emballage durable), de variétés (mini-légumes, légumes colorés…) et de qualité (Label Rouge, AOP/IGP, zéro résidu, sans pesticides de synthèse).
– Communiquer sur les réseaux sociaux pour accroître la visibilité et valoriser l’offre française.
Pour les légumes de conservation (oignons, échalotes, truffes), il est conseillé d’analyser les marchés lointains et de surveiller les évolutions des barrières sanitaires et réglementations.
Pommes de terre
La France est le premier exportateur mondial et le deuxième producteur européen de pommes de terre après l’Allemagne, avec une production de plus de 6,8 millions de tonnes.
En 2025, pour maintenir sa position de leader, la France devra renforcer ses relations historiques avec ses deux principaux marchés : l’Espagne et l’Italie, tout en développant des actions promotionnelles pour valoriser son offre en Allemagne, Belgique et Pays-Bas. Dans les pays de l’Est, il s’agira de consolider la part de marché avec une demande croissante pour des produits premium.
Enfin, en Asie, l’accord de libre-échange UE-Vietnam offre un potentiel à exploiter pour les exportateurs français.