Les aéroports parisiens renouent avec la fréquentation pré-pandémie

Le mouvement aérien dans la capitale française revient progressivement à son rythme d’avant la crise sanitaire. Toutefois, les liaisons intérieures connaissent une baisse due à la préférence des voyageurs pour le train et à l’arrêt de certaines routes aériennes.

En pleine saison estivale, les aéroports parisiens voient leur affluence se rapprocher des chiffres pré-Covid, sauf pour les liaisons nationales qui semblent stagner. Selon les chiffres dévoilés par Aéroports de Paris, la reprise est palpable. Comme rapporté par franceinfo le jeudi 17 août, près de 9,8 millions de voyageurs ont franchi les portiques des aéroports parisiens en juillet, soit une progression de 7,5 % par rapport à 2022. En somme, le mouvement atteint 92,8 % de celui observé en juillet 2019. Orly se distingue en particulier.

Sa fréquentation en juillet 2023 a même surpassé celle du même mois en 2019, avec un taux de 103 %. Cette performance est principalement attribuée aux vols de courte et moyenne distance vers l’Europe et les territoires d’outre-mer. Ces chiffres positifs pallient l’effet de l’inflation ayant affecté ces destinations récemment. Il en va de même pour les liaisons vers l’Afrique, dont la fréquentation actuelle est à 113 % par rapport à la période pré-pandémie. Cependant, Roissy-Charles de Gaulle, qui se concentre sur les vols intercontinentaux, montre une diminution, avec seulement 88 % de son niveau antérieur à la crise. Les liaisons avec la zone Asie-Pacifique demeurent en baisse.

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Ponctualité en berne et préférence pour le rail

Malgré ces signaux encourageants, des obstacles subsistent. La gestion du trafic aérien est tendue du fait de l’encombrement du ciel européen. Les retards s’empilent, amplifiant le mécontentement des passagers. Eurocontrol indique une réduction de dix points de la ponctualité des départs.

Par ailleurs, les liaisons intérieures connaissent une régression, chutant de 8,8 % en un an et 26 % depuis 2019. Cette tendance est notamment due à l’attrait grandissant pour le train, surtout pour les distances courtes. La suspension des routes aériennes entre Orly et certaines métropoles comme Nantes, Bordeaux et Lyon, accessibles en moins de 2 h 30 par train depuis Paris, accentue ce déclin.

Vers un réaménagement du transport ?

À mesure que le monde s’adapte à l’ère post-Covid, il devient clair que les habitudes de voyage sont en mutation. La résurgence des aéroports parisiens est une preuve de l’appétit continu pour les voyages internationaux. Cependant, la diminution des vols intérieurs en faveur du train suggère une transition vers des moyens de transport plus écologiques et efficaces pour les trajets courts. Cette évolution pourrait inciter à une refonte des politiques de transport, plaçant le train au cœur des déplacements nationaux tout en conservant le rôle essentiel de l’aviation pour les liaisons internationales.

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