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Pierre Omidyar, fondateur d’Ebay lutte contre la désinformation
Le projet Ebay
Pierre Omiday, le fondateur d’Ebay a prévu de verser 100 millions de dollars sur les trois années à venir afin de soutenir l’investigation de qualité. Déjà en 2014, le milliardaire avait créé First Look Media, un groupe qui réuni différents journaux d’informations et d’investigations, comme par exemple The Intercept. Le site est dirigé par l’un des journalistes ayant révélé les informations sur Edward Snowden et les surveillances : Glen Greenwald.
Le groupe a également financé le film « spotlight », ce film relate le scandale d’abus sexuels cachés par l’Eglise catholique, qui fut révélé par le Boston Globe quelques temps auparavant.
Fort d’un investissement moral et financier le patron d’Ebay propose « la plus grosse contribution jamais faite » pour soutenir l’investigation de qualité, selon Stephen King, son directeur de l’engagement civique.
Les entités choisies par Ebay:
Différentes entités du journalisme recevront une aide de la part d’Ebay, notamment l’International Consortium of Investigative Journalists (connu pour son rôle dans les « panama papers ») devrait recevoir 4.5 millions de dollars. L’Anti-Defamation League, association de Washington qui lutte contre l’antisémitisme, recevra également une coquette somme pour créer un centre pour la lutte contre la propagation de la haine en ligne. De même la Latin American Alliance for Civic Technologie recevra 3 millions de dollars pour poursuivre son projet.
Facebook appelé par les médias a lutter contre la désinformation:
Ebay n’est pas le seul à monter au créneau puisque deux jours auparavant (4 avril), Facebook a également fait part de son intention d’aider le journalisme d’investigation à hauteur de 14 millions de dollars. Légère différence ave Ebay : le montant des aides allouées mais aussi le fait que la société a été appelée directement par les médias pour agir. Notamment la France lui a demandé de « participer davantage à l’effort contre les fake news ». Facebook cherche avec cette aide à mettre en place la « news literacy », c’est-à-dire « la capacité d’exercer un esprit critique et de discerner la véracité et la qualité d’un contenu ». On observe dans ces démarches une préoccupation pour la désinformation, notamment sur les sites d’échange comme Facebook. La liberté d’expression qui s’y exerce manque parfois de source fiable et on y retrouve très souvent un pot pourris de fausse informations faites pour créées le buzz.
L’initiative de Facebook sera gérée par la City University of New York, son but sera « établir la confiance dans les medias en aidant les journalistes à faire un meilleur travail » selon Jeff Jarvis professeur dans cette université.
Pourquoi une telle initiative:
Souvent considéré comme un « déficit de confiance global » entre médias et public, cette initiative à pour but de proposer au public en ligne des informations sures et fiables et de renouer les liens de confiance entre chaque entité : « Les évènements récents comme le débat britannique sur l’appartenance à l’Union européenne, la destitution de la présidente brésilienne, l’élection présidentielle américaine et la corruption continue à l’échelle mondiale ont érodé la confiance du public dans les institutions, dans les experts et dans les médias. Un environnement de désinformation, de faits alternatifs et de post-vérité a pris son envol », explique Omidyar Network, réseau créé par Pierre Omidyar. Son projet global est le renforcement des media indépendants, la lutte contre les propos haineux ainsi que renforcer les échanges entre citoyen et gouvernement, qu’ils soient on-line ou sur papier.
La communauté et les instances gouvernementales, saluent l’initiative du milliardaire pour la lutte contre la désinformation, bien que certain journaux indépendants pointent du doigt le fait que cette mission de protection de l’information devrait être menée directement par les gouvernements qui se doivent de proposer une information libre et correct. De ce fait, ont été mis en lumière certain journaux nationaux qui appartiennent a des groupes privés tels que Bolloré ou TF1, mais aussi les centres de statistiques, loin d’être indépendant, mettent en danger la véracité des informations et contribuant au fossé qui se créer entre rédacteur et lecteur.